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Archives de la Révolution (L)

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Présentation des notices

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    • La descente des cloches et la destruction des clochers et des châteaux (1792-an III)
      • Utilisation des produits des démolitions
        Présentation du producteur :

        Dans l'Ain, les fers et les cuivres provenant des démolitions des châteaux ou des églises du département, ont été mis à disposition du ministre de la Guerre. En thermidor an V, le citoyen Mouchet, commissionné par le ministre de la Guerre pour inspecter les objets concernant l'artillerie à Saint-Rambert, trouve au magasin encore " 44 livres de cuivre rouge et jaune, 56 livre de plomb, 60 quintaux de fer … en barre, grille et battant de cloche, 5 ou 6 quintaux de fer blanc provenant des démolitions de châteaux ou des églises, 33 paquets de cordes de différentes qualités provenant des églises " . On peut estimer à près de 800 le nombre de clochers démolis suite à l'arrêté d'Albitte et entre 1500 et 1600 le nombre de cloches portées à Pont-de-Vaux. Ce chiffre ne veut pas dire que tous les clochers furent détruits (quelques-uns ont échappé à la démolition) et que toutes les cloches furent fondues. Certaines d'entre-elles furent récupérées par les communes en l'an V. Ces démolitions rapportaient généralement plus qu'elles ne coûtaient. La démolition du château de Corgenon, le 12 prairial an II, coûta 6525 livres et la vente des matériaux rapporta 10528 livres. Celle du château de Saix coûta 2943 livres et rapporta 3610 livres. Mais le contraire se vérifie parfois, c'est le cas à Tossiat où la vente des débris rapporta 323 livres alors que les frais pour les quatre ouvriers employés aux travaux de démolitions, s'élevèrent à 1490 livres.

        Dans la majorité des cas, les matériaux utiles à la Nation arrivaient sans trop de problèmes à Pont-de-Vaux. Ces démolitions furent aussi une aubaine pour les particuliers (comme Alban ) qui purent acquérir des décombres à un prix raisonnable, lors des ventes aux enchères dont le fruit fut, comme à Ramasse, distribué aux pauvres